Baptiser des étrangers

L'Église Évangelique Luthérienne de la Finlande (EELF) est toujours basée sur l'idée que chaque membre devrait être citoyen finlandais ou, en tout cas, résident de la Finlande. Historiquement, cette idée etait née du fait que l'Église était une Église d'état, le roi étant son chef. Être citoyen, c'était être luthérien. Même les êtrangers étaient obligés de devenir luthériens s'ils voudraient résider en Suède (dont, à l'époque, la Finlande faisait une partie integrale).
La loi ecclésiastique de l'an 1869 (quand la Finlande était déjà une partie autonome de l'empire russe) a changé tout ça. Dans une Église d’état, c’est l’État qui décide ; l’Église est une branche de l’administration de l’État, comme en Danemark, par éxemple. En 1869, l’Église d’état finlandaise est devenue une soi-disant Église de peuple, où la grande majorité de la population était membres, mais qui était quand même autonome. En 1994, avec encore une nouvelle loi ecclésiastique, les liens entre l’EELF et l’État sont devenues encore moins strictes. L’Église et l’État ont toujours des interêts communs, mais ses rélations sont plutôt des rélations de partenariat que de pouvoir.
Ce qui veut dire que ceux qui crient que les liens entre “l’Église de l’état” et l’État soi-même devraient être coupés (comme aujourd‘hui-même les Verts), ne savont pas ce qu’il disont.
Cela dit, il y a quelques points qu’on devrait étudier plus prochement. La connection entre adhésion et citoyenneté est l’un d’eux.
Si quelqu’un, par la grace de Dieu, est devenu croyant et veut être baptisé, c’est le devoir d’une église chrétienne de baptiser cette personne, après instruction dans la foi chrétienne. En cela, nous suivrons le commandement de Jésus-Christ soi-même: “… de tout nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit” (Mt 28,19-20).
La citoyenneté, elle figure où dans tout cela ?
Normalement, il n’y a pas des problêmes pratiques avec ça, mais il y a des cas où ce principe crée beaucoup de douleur. En particulier, c'est le cas avec les demandeurs d’asile. Non seulement ils sont maltraités dans leur propre pays et forcés d’attendre un temps inhumaine en Finlande pour avoir un decision d’asile (qui normalement, en plus, est negatif) - l’Église aggrave la situation par son refus d’aider ces gens de tous ses moyens. Les cultes, la prière, la consolation … c’est bon, tout ça, mais si on devrait refuser la baptême à ces pauvres gens et leurs enfants, ça ne suffit pas !
Jésus dit: “… chaque fois que vous ne l’avez fait à l’un de ces plus petits, à moi non plus vous ne l’avez pas fait“ (Mt 25,45). Malheur à nous !

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