Pendant ma lecture quotidienne de la Bible, je viens de finir le Livre de Job. Il y en a des points d’interêt, surtout la question de l‘énigme de la douleur.
L’ouvrage se divise nettement en cinq parties distinctes :
- Un prologue en prose, où le héros, Job, homme pieux et riche, est soudain frappé de calamités inexplicables, et cependant garde toute sa confiance dans le Seigneur.
- Un dialogue en vers, qui met aux prises Job, homme fier et révolté, et trois de ses amis - Elifaz de Témân, Bildad de Shouah, et Çofar de Naama - sages typiques de l’orient antique. Ce dialogue se poursuit de façon lente et sollennelle, au cours de trois séries de discours poétiques, encadrés par deux monologues du héros.
- Une série de discours en vers, qui représente l’intervention imprévue d’un quatrième ami ; Elihou, fils de Barakéel, le Bouzite.
- Un dialogue en vers, entre le Seigneur et Job.
- Un épilogue en prose, où le héros retrouve sa santé, sa richesse et sa réputation ainsi que des nouveaux enfants. Comme les patriarches, il meurt rassasié de jours.
Dans la deuxième partie, le poète jobien parle á l’humanité de tous les temps car non seulement il a affronté le scandale de l’existence et de la mort, mais il a encore dépeint l’homme de foi qui, dans son agonie, frôle le blasphème et recherche au même instant la présence d’un Dieu qui aime.
Les trois amis qui sont vénus pour lui consoler sont choqués : tout l’histoire de la théologie jusqu’au temps actuel était pleine de l’idée de la vengeance - un pêcheur sera puni, ou par l’homme, ou par Dieu. Si quelqu’un souffre, c’est à cause de ses transgressions ; si, par contre, quelqu’un ne souffre pas, il devrait être un homme juste. Je voudrais dire que les amis, Elifaz de Témân, Bildad de Shouah, et Çofar de Naama, sont des intégristes (ou, avec un terme anglisant, des fondamentalistes), qui veulent rester au seins des pensées théologiques de ses pères, même quand c’est évident que ces pensées ne fonctionnent pas dans un temps changeant.
Job affirme qu’il est innocent, et il parle les mots centrales pour nous, les Chrétiens (19.25-26) :
Je sais bien, moi, que mon rédempteur est vivant,
que le dernier, il surgira sur la poussière.
Et après qu’on aura détruit cette peau qui est la mienne,
c’est bien dans ma chair que je contemplerai Dieu.
C’est moi qui le contemplerai, oui, moi !
Mes yeux le verront, lui, et il ne sera pas étranger.
Mon coeur en brûle au fond de moi.
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