L'écrivain Jacques Attali écrit sur son blog un article nommée Un scandale français (version anglaise: A French scandal), datée 13.10.09. Quelques éxtraits:
Merci, M. Attali, pour nous apprendre ce lecon!
Dans ce beau pays, nous parlons beaucoup de solidarité, nous nous glorifions de notre « modèle social français », parce que nous finançons par nos impôts et nos cotisations sociales ce que nous croyions etre notre devoir envers les plus faibles.On peut distinguer le même tendence ici en Finlande. Je suis d'accord qu'on confie à l'état et aux municipalités le soin des plus faibles, un soin que nous autres financions par nos impots. Mais nous ne pouvons pas payer pour renoncer notre responsabilité - nous autres citoyens sommes toujours responsables de ce que la société fait en notre nom !
En réalité, nous ne sommes pas vraiment solidaires. Nous avons confié à l’Etat le soin de réparer les dommages de la vie, de la maladie à l’accident de travail. Mais notre empathie, notre altruisme, s’est émoussé, remplacé par une bonne conscience fiscale. En réalité, nous ne sommes plus du tout concernés par le sort de ceux dont nous finançons la prise en charge. Nous préférons ne pas les voir, laissant d’autres s’en occuper. Même s’il s’agit de nos proches.
De plus, nous ne vérifions pas nous-mêmes que ces structures publiques, ces gens que nous avons chargé de dépenser nos impôts, sont véritablement efficaces, et humains ; et nous déléguons aussi à d’autres gens, que nous payons pour cela, la responsabilité de contrôler la réalité de notre action sociale. [...]
Une société qui n’est pas loyale avec ses membres les plus fragiles est perdue ; une société qui confie à l’Etat non seulement le soin de protéger les plus faibles, mais aussi celui de les distinguer , de leur parler, de les écouter, de les comprendre, est déjà, qu’elle le veuille ou non, une société totalitaire. Et plus encore, une société qui a perdu la capacité de s’indigner est en fait résignée à ce totalitarisme ; même si s’y maintient, pour un temps, l’apparence de la démocratie.
Merci, M. Attali, pour nous apprendre ce lecon!
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